Troubles
S'il y a bien une chose à Belfast qui vous empêche d'oublier qu'il s'est passé quelque chose de grave, ce sont les fresques que l'on trouve dans les quartiers irlandais et britanniques. Ou les quartiers catholiques et protestants. Ou les quartiers républicains et loyalistes. Bref, vous l'aurez compris : il y a bien des domaines sur lesquels les deux camps se sont opposés pendant les années dites de « Troubles » (doux euphémisme n'est-il pas?).
Après avoir atterri par hasard sur un parking déserté entouré de barbelés et après m'être trouvée face au cadavre d'une boutique fraîchement explosée en plein centre-ville, je peux vous l'assurer : ce n'est pas fini. En tout cas pas totalement. Personne ici ne veut que ça recommence. Ou presque personne. La presse étouffe les rares débordements : j'ai beau avoir cherché, je n'ai rien trouvé concernant le magasin qui a explosé. Quant aux peintures murales, si elles sont devenues une attraction touristique plus qu'autre chose, il n'en reste pas moins que ce qu'elles disent fait froid dans le dos. Et ce qu'elles ne disent pas aussi.
Quoique vous fassiez, ici, il y aura toujours quelque chose pour vous rappeler à l'ordre quand vous commencez à oublier...